Prenant place sur la grande ceinture périphérique aixoise, le projet est au croisement d’un tissu urbain façonné de grandes avenues, de ronds-points, d’un parking relai à l’Est, de logements collectifs au Sud en R+3 de la fin du vingtième siècle, de commerces de type « drive-in ». Un tissu urbain un peu lâche qui se remplit par des kiosques alimentaires. A l’angle de l’avenue Henri Mauriat et de l’avenue Henri Malacrida, le site est aujourd’hui constitué par une bastide sur sa partie Nord et une bâtisse d’habitation au Sud.
Le bâtiment joue le rôle de rotule urbaine ; sa configuration architecturale sera traitée comme telle. En effet, pour s’adapter aux deux voies qui le cernent, le projet se décompose formellement en trois parties scellées assurant l’articulation : un socle en rez-de-chaussée, un immeuble rectangulaire et un quadrilatère de trois niveaux posés sur ce socle et séparés par une faille.
Deux volumes de trois niveaux séparés par une faille de 8.5 mètres assurent la transition avec le paysage urbain limitrophe : une barrette perpendiculaire à l’avenue Mauriat dialogue avec les petits collectifs en R+3 alors que le quadrilatère positionné à l’angle des deux avenues se réfère à l’architecture simple et épurée du parking relais.
Cette composition permet de « tenir » le rond-point tout en offrant une réponse proposant une diversité d’écriture architecturale.
